Brisons le silence sur la désorganisation des résidences à assistance continue

Le travail en RAC consiste à appliquer des plans d’intervention visant la réadaptation d’une clientèle vivant avec une déficience intellectuelle et/ou un trouble grave du comportement (TGC). La plupart de ces résidences sont des bungalows situés dans des quartiers résidentiels.

Par manque de ressources, celles-ci sont souvent mésadaptées à la clientèle et désuètes. Les employé(e)s subissent quotidiennement des agressions dans leur milieu de travail, qui sont sous-déclarées, ce qui a pour effet de dissimuler l’ampleur de la violence dans les RAC.

Aujourd’hui, nous faisons face à un autre problème : la désorganisation des résidences de débordement. En raison du manque d’hébergement pour la clientèle, de multiples résidences temporaires ouvrent leur porte, dont certaines n’ont aucuns dispositifs de sécurité. Les employé(e)s doivent affronter les situations suivantes : se faire blesser par des objets tels que des barres en métal, subir de la violence psychologique des usagers tels que les observer démolir des murs, des miroirs et/ou des meubles non-fixés au sol, se faire frapper, se faire mordre, se faire graffigner, et j’en passe.

En tant que syndicat, nous croyons que ces conditions sont inacceptables. Nous avons mis en place un projet, qui verra le jour sous peu, autant au niveau local que provincial dans le but de mettre nos RAC sur la map. Les données CNESST sont alarmantes. À la suite d’une analyse entre l’institution Philippes Pinel et nos RAC, nous avons fait le constat suivant : nous avons un nombre équivalent d’accidents de travail.

Nous vous posons la question suivante : est-ce   normal que les travailleurs en RAC subissent autant d’agressions que ceux qui travaillent dans une institution à sécurité maximale, et ce avec seulement pour outil un ballon rouge?  À notre avis, non!  Ensemble nous briserons le silence sur nos agressions.

Soyez à l’affût, des actions seront prises sous peu.

Par Kathleen Bélisle VP au SRSOR