Brisons le silence sur la désorganisation des résidences à assistance continue

Le travail en RAC consiste à appliquer des plans d’intervention visant la réadaptation d’une clientèle vivant avec une déficience intellectuelle et/ou un trouble grave du comportement (TGC). La plupart de ces résidences sont des bungalows situés dans des quartiers résidentiels.

Par manque de ressources, celles-ci sont souvent mésadaptées à la clientèle et désuètes. Les employé(e)s subissent quotidiennement des agressions dans leur milieu de travail, qui sont sous-déclarées, ce qui a pour effet de dissimuler l’ampleur de la violence dans les RAC.

Aujourd’hui, nous faisons face à un autre problème : la désorganisation des résidences de débordement. En raison du manque d’hébergement pour la clientèle, de multiples résidences temporaires ouvrent leur porte, dont certaines n’ont aucuns dispositifs de sécurité. Les employé(e)s doivent affronter les situations suivantes : se faire blesser par des objets tels que des barres en métal, subir de la violence psychologique des usagers tels que les observer démolir des murs, des miroirs et/ou des meubles non-fixés au sol, se faire frapper, se faire mordre, se faire graffigner, et j’en passe.

En tant que syndicat, nous croyons que ces conditions sont inacceptables. Nous avons mis en place un projet, qui verra le jour sous peu, autant au niveau local que provincial dans le but de mettre nos RAC sur la map. Les données CNESST sont alarmantes. À la suite d’une analyse entre l’institution Philippes Pinel et nos RAC, nous avons fait le constat suivant : nous avons un nombre équivalent d’accidents de travail.

Nous vous posons la question suivante : est-ce   normal que les travailleurs en RAC subissent autant d’agressions que ceux qui travaillent dans une institution à sécurité maximale, et ce avec seulement pour outil un ballon rouge?  À notre avis, non!  Ensemble nous briserons le silence sur nos agressions.

Soyez à l’affût, des actions seront prises sous peu.

Par Kathleen Bélisle VP au SRSOR

Le coût du privé au CISSSMO

Le problème de la main d’œuvre indépendante dans le système de santé ne date pas d’hier. Il a commencé à attirer l’attention des médias avec les infirmières de Code Bleu il y a plusieurs années.  Ces infirmières ayant de meilleurs salaires et conditions de travail que les employés du réseau public de santé et de services sociaux. 

Le problème se retrouve maintenant dans nos titres d’emplois. Le privé n’offre plus seulement des infirmières ou des agents de sécurité, il fournit

maintenant des préposés aux bénéficiaires, des éducatrices spécialisés, des assistantes en réadaptation, des employés de bureau, etc. 

Selon les données du rapport financier pour l’exercice se terminant le 31 mars 2017, le CISSS de la Montérégie Ouest a offert à la main d’œuvre indépendante, 145 865 heures pour un total de 5,162,258$. Alors que 5 ans plus tard, lors de l’exercice financier d’avril 2021 à mars 2022 le même CISSS a payé à la main d’œuvre indépendante 1,191,078 heures pour un total de 54,076,227$. Il s’agit d’une augmentation de chiffre d’affaires pour le privé de l’ordre de 1048%. 

Les données d’avril 2022 à mars 2023 ne sont pas encore sorties, mais on s’attend à des chiffres encore plus impressionnants pour le privé. Il est important de rappeler que le gouvernement offre en ce moment un maigre 9% d’augmentation pour un contrat de travail de 5 ans aux travailleurs de la santé.

Par Alexandre Théroux, VP au CRDI et membre du comité de lutte à la sous-traitance du Syndicat des employés du CISSSMO – scfp 3247.

On vaut plus que des peanuts

D’abord, j’aimerais vous remercier pour la confiance que vous m’accordez et c’est avec grand plaisir que j’ai débuté mon premier mandat dans les fonctions de présidente du Syndicat des employés du CISSSMO SCFP-3247.  Le départ de Simon Beaulieu a laissé de grands souliers à chausser, mais soyez certains que je mettrai tous les efforts pour être à la hauteur de vos attentes.  Je veux aussi souligner le travail accompli  par toute l’équipe du syndicat qui me supporte et traite vos dossiers à tous les jours.

Notre prochain défi sera la négociation nationale qui a débuté l’automne dernier.  Il apparait que le gouvernement de François Legault ne soit pas très intéressé par nos demandes tant à la table sectorielle qu’à la table centrale.   Il faut dire que depuis les 25 dernières années nos conditions de travail n’ont cessé de se dégrader.  À coups de décrets, de lois spéciales, de fusions, il est évident que nos conditions de travail n’attirent plus les masses et de plus en plus de gens claquent la porte.  Pourtant, nos demandes permettraient de remettre nos emplois au goût du jour et d’attirer du personnel pour assurer de bons soins et services publics.

Il faut mettre fin à ce cercle vicieux et le meilleur moyen passe par notre négociation.  Nous devons être audacieux et créatifs dans notre mobilisation.  D’ailleurs on s’est donné le mandat d’intensifier nos moyens de pression lors de la dernière assemblée.  À ce propos, je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à nos actions de mobilisation et de visibilité ce printemps.

Si les négociations n’avancent pas cet été, nous devrons entamer le processus pour obtenir nos mandats de grève.  Personne ne veut en venir à ce moyen ultime, mais le statu quo est insoutenable.   Il est important pour chacun d’y réfléchir et d’être prêt à prendre les moyens en conséquences.  Nous devrons être présents et déterminés cette automne si nous voulons  changer les choses.  Il est totalement inconcevable que Monsieur Legault n’offre que 9 % d’augmentation pour 5 ans alors qu’il s’octroie pour lui-même et ces amis de la CAQ 30% d’augmentation. 

En attendant, je tiens à vous souhaiter en mon nom ainsi qu’au nom de tous les membres du  Conseil Syndical de bonnes vacances et profitez bien de ces beaux moments avec votre famille et amis.

À bientôt,

Nancy Quenneville, présidente

InfoGrief – Ancienneté composante de Jardins Roussillon

Il nous fait plaisir de vous annoncer que nos agents de griefs ont obtenu un règlement dans le dossier de grief contestant la fin abrupte de l’entente « d’ancienneté établissement  de Jardins-Roussillon» en novembre 2019.  Cette entente reconnaissait l’ancienneté globale SCFP de la personne salariée peu importe qu’elle ait travaillé dans la catégorie 2 et/ou 3.

La fin prématurée de cette entente a causé préjudice à plusieurs personnes salariées principalement de la composante JR qui avaient changé de catégorie d’emploi avant novembre 2019.  Malgré quelques détails à finaliser, l’employeur a accepter de corriger la situation pour ces personnes.  Elles se verront donc reconnaitre leur ancienneté de la même façon que tous les autres salariés au CISSSMO.

Évidemment, cela aura des conséquences.  Nous vous suggérons d’être vigilants et de communiquer avec votre représentant en cas de doute.